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Le 27 avril 2024
Développement du langage : comment un enfant réagit-il à son prénom ?
Un bébé, dès 2 ou 3 mois, est déjà capable de réagir lorsqu’il entend son prénom. Il va peu à peu s’en approprier les sons et commencer à les prononcer. Explications de Nicolas Guéguen, auteur de Psychologie des prénoms, pour le magazine Picoti.
Picoti : A quel âge un tout-petit reconnaît-il son prénom ?
Nicolas Guéguen: Dans le ventre de sa mère, le fœtus commence déjà à se familiariser avec le phénomène du langage, notamment grâce à ce qu'il perçoit du monde sonore extérieur. Puis, dès sa naissance, le bébé est plongé dans un véritable bain linguistique, dans lequel son prénom est souvent prononcé avec une intonation empreinte d'une telle affection qu'elle attire son attention. C'est alors par la répétition que l'enfant mémorise ce mot particulier et qu'il se familiarise avec lui.
Des études ont montré plus précisément qu'un bébé réagit à son prénom dès l'âge de 2 ou 3 mois. Lorsque l'on place des haut-parleurs de part et d'autre d'un nourrisson et qu'alternativement on y diffuse des bruits de conversation en y injectant ou non son prénom, le bébé va marquer une préférence et tourner la tête vers la source sonore d'où émane justement son prénom. Cette expérience prouve que le tout-petit est capable d'identifier ce qui lui est familier.
Picoti : Le prénom influence-t-il le développement du langage de l’enfant ?
N. G. : Le prénom est l'un des mots les plus répétés par les parents lorsqu'ils interagissent avec leur enfant. Le bébé est donc sensibilisé aux sons de son prénom de manière précoce, ce qui l'amène, dans un premier temps, à s'approprier et à préférer prononcer ces sons. On parle d'“effet de contamination”. Une petite Lisa pourra par exemple dire “Zeanne” en parlant de sa sœur Jeanne, mais pourra avoir du mal à appeler son frère Tylio, aucune des syllabes ne se retrouvant dans son propre prénom.
D'autre part, les prénoms courts ou permettant un diminutif peuvent permettre au tout-petit d'identifier les sons qui y sont rattachés plus rapidement. Thibault, que l'on surnommera “Titi”, dira plus vite son prénom que François-Xavier, car il pourra passer, dans un premier temps, par l'emploi du diminutif. Pouvoir utiliser son prénom pour commenter une action (“Titi fait ça”, “Titi a faim”, etc.) est une étape importante pour l'enfant au moment de l'acquisition du “je/tu”, vers l'âge de 3 ans.
Le 17 février 2011 Propos recueillis par Delphine Soury
Prénoms : la mode du court
Dans Psychologie des prénoms. Pour mieux comprendre comment ils influencent notre vie, Nicolas Guéguen explique que, dans une société où tout va en s'accélérant et doit être percutant et efficace, les prénoms ont tendance à raccourcir depuis quelques années. Il semblerait que les parents préfèrent les prénoms à deux syllabes, plutôt que ceux à trois syllabes, et qu'ils boudent les prénoms composés.
Paradoxalement, si le nombre de lettres composant un prénom diminue, le nombre de prénoms disponibles, lui, augmente. Ainsi, en France, en 1920, Jean était le premier prénom attribué, à 7,8 %. En 2000, il s'agissait de Lucas, mais à 2,4 %.
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A propos de Nicolas Guéguen
Nicolas Guéguen est professeur de psychologie sociale et cognitive. Il est l'auteur de
Psychologie des prénoms. Pour mieux comprendre comment ils influencent notre vie, Dunod, 14,50 €.