Chaque enfant est unique

Cette différence qu'il ressent, exprime et partage très tôt avec ses parents, est source d'un formidable enrichissement mutuel.

 

Lui, ce qu'il vit

Il n'y a pas au monde deux individus identiques, et chacun ne ressent pas les mêmes émotions au même moment, ni de la même façon. Autant de différences, autant d'occasions de se rencontrer pour échanger.

Les bébés découvrent très tôt ces particularités, en commençant, dès l'âge de 3 ou 4 mois, à se raconter entre eux, avec gestes et bruitages, la manière dont ils sont aimés différemment par leurs parents. Car pour un bébé, découvrir qu'il n'est pas seul à être petit, et que les petits comme lui ne sont pas traités de la même façon, c'est un grand choc… extrêmement stimulant !

Dès l'instant où l'on se met du côté de la vie qui enrichit toujours par sa diversité, c'est là que c'est passionnant d'être au monde avec des gens différents !

Vous, ce que vous pouvez faire

Ne perdez jamais l'occasion d'échanger autour des émotions, de leurs mains mais aussi des vôtres ! Parler du goût d'un plat, de l'émotion ressentie en écoutant une musique ou même d'un tableau qu'on a aimé, c'est toujours enrichissant.

N'essayez pas de vouloir “faire pareil” avec tous vos enfants. Il vaut mieux tenter d'être différent, en reconnaissant ce que l'on ressent de spécifique chez chacun. Le premier enfant nous fait changer pour le suivant. Et nous gardons ainsi pour chacun des gratitudes et des souvenirs particuliers pour ce qu'il nous a fait découvrir.

S'enrichir de nos différences, c'est aussi organiser la vie, pour permettre aux plus vulnérables de s'adapter à cette réalité, et ainsi pouvoir développer leurs talents !

Ses petits bonheurs…

Pour le plaisir de comparer, jouer ensemble à parler à l'envers : répondre “non” quand il faudrait dire “oui”, dire “c'est chaud” à la place de “c'est froid”.
Souffler tout doucement sur une bougie (ça reste allumé), ou très fort (ça s'éteint !).
Dans la rue, jouer à passer une fois devant papa, une fois derrière papa, une fois devant, une fois derrière…

 

 

Le 25 janvier 2009 Maurice Titran - Propos recueillis par Marie-Hélène Gros