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Le Web des ados : la vie en musique

Que font les ados lorsqu’ils se connectent sur le Web via leur ordinateur ou leur téléphone portable ? S’ils passent beaucoup de temps à communiquer entre eux, ils regardent aussi sur la Toile des séries, des vidéos, des films ou écoutent de la musique facilement accessible légalement ou illégalement…

Beaucoup de fichiers téléchargés illégalement

Si le téléchargement illégal de musique a diminué chez les plus âgés (65 % des 15-17 ans, 56 % des 13-15 ans), il s'est envolé chez les 11-13 ans puisque 83 % piratent, malgré l'existence de la Carte musique jeune. Subventionnée à hauteur de 50 % par l'État et destinée aux 12-25 ans, elle leur permet de télécharger légalement de la musique sur l'un des services de musique en ligne partenaires.

De la musique immatérielle

L’écoute de musique en streaming (en continu, sans avoir besoin de télécharger un fichier) progresse : 14 % des 7-12 ans et 34 % des 13-19 ans écoutent ainsi leurs morceaux préférés.
^{(Source : Etude Junior Connect 2011 – 7000 enfants de 1 à 19 ans interrogés).}

Les principaux sites français à proposer ce service s’appellent Deezer et Spotify. Le premier fonctionne comme un site, le second se télécharge. Mais, dans les deux cas, la musique est stockée sur des serveurs et l’internaute n’achète pas les fichiers audio.

Il peut écouter pendant un temps limité une partie des titres ou payer un abonnement pour accéder de façon illimitée, et sans publicité, à l’intégralité de la discothèque (15 millions de titres pour Deezer et 10 000 titres ajoutés chaque jour sur Spotify). Ces abonnements permettent aussi d’écouter de la musique en streaming sur un téléphone portable ayant accès au Web.

Autre façon d'écouter de la musique, YouTube, racheté par Google il y a quelques années, propose une multitude de clips musicaux, officiels et officieux.

Facebook connaît la musique !

Sur Facebook, Deezer compte plus de 805 000 fans et Spotify France, plus modestement, 21 600. De nouvelles applications sur Facebook permettent d’indiquer ce qu’on est en train d’écouter et de savoir ce qu'écoute sa “tribu”. Cela permet, selon Spotify, de créer la “bande-son de sa vie sociale”.

Pour les labels et les artistes, c’est bénéfique : “X vient d'écouter Rihanna sur Spotify ou Deezer” a en effet plus d'impact qu'un simple “X likes Rihanna”.

Les radios labellisées “jeunes” utilisent aussi Facebook pour créer un lien avec les auditeurs connectés. Les animateurs, “stars” des radios, interviennent sur les réseaux sociaux, postent des vidéos et des anecdotes… Les ados peuvent ainsi découvrir les coulisses et suivre l'actualité de leurs stations préférées, répondre à des sondages, choisir un sujet qui sera abordé dans une émission, être cités à l’antenne…

La page Facebook “Défendons la liberté de Skyrock” compte près de 649 000 fans (395 000 fans pour la page “officielle” de Skyrock). La station NRJ peut, elle, se vanter d'en rassembler plus de 1,5 million.