Collègiens et lycéens : pourquoi faire un bilan d’orientation ?

Quand on est collégien ou lycéen, avec un emploi du temps bien chargé, la pression des notes, mais aussi l’avenir devant soi et des rêves plein la tête, difficile de déterminer vraiment ce que l’on fera plus tard. Les bilans d’orientation, proposés par un nombre croissant d’organismes, peuvent-ils aider à faire les bons choix ?

 

Organiser la réflexion autour de l’orientation

Entre fiches métiers, vidéos ou t'chats avec des professionnels, jamais les adolescents n'ont disposé d'autant de ressources à portée de clic pour se renseigner sur leur orientation.

“Les besoins des jeunes ont beaucoup évolué, remarque la directrice d'un CIO (centre d'information et d'orientation) de l'Ouest. Auparavant, nous étions les premiers détenteurs d'informations qu'ils trouvent désormais sur Internet.”

“Ils attendent donc que nous les aidions à mettre de l'ordre dans tous ces documents. Sans accompagnement, l'usage du Web n'est pas fructueux.” Loin de s'effacer devant la profusion de l'offre multimédia, ce CIO public a donc choisi de mettre en valeur son rôle de conseil, à travers notamment des bilans d'orientation.

“Le but est de s'engager dans une démarche à plus long terme, sur un ou deux rendez-vous. En fonction de l'entretien, on peut aussi proposer un test ou un questionnaire d'intérêt.”

Prendre du recul sur un projet d’études

“Tous les jeunes ne sollicitent pas ce genre de soutien. Les bilans sont intéressants en cas de fortes indécisions ou de choix paradoxaux. Cela aide les lycéens à formuler leurs projets, et à mettre le doigt sur des contradictions, en relevant par exemple que l'un d'entre eux, pourtant peu motivé par les cours de physique-chimie, envisage de travailler dans un secteur scientifique.”

C'est aussi un moyen de surmonter des blocages, en abordant les problèmes phares sous un angle différent. “Un élève se demandait quel métier lui plairait toute sa vie. Telle que la question était posée, il était impossible d'y apporter une réponse”, note Bénédicte Eberhardt, directrice d'un CIO en région parisienne.

Et d'ajouter que le propre de l'adolescent, si occupé à construire son présent, est justement “d'avoir du mal à se projeter dans l'avenir”. Mieux vaut procéder par étapes, et raisonner en termes d'études, puis de familles de métiers ou de secteurs, etc.

Lancer le dialogue en famille

Enfin, les bilans d'orientation peuvent être une voie pour amorcer le dialogue sur un thème aussi sensible pour les ados que pour leurs parents. “Le psychologue qui accueille les familles en entretien joue un rôle de médiateur”, souligne Isabelle Pleplé, directrice du COREP, un centre parisien. Et d'ajouter que : “Les jeunes, dans certains cas, ont déjà exprimé des souhaits que leurs parents n'entendent pas.”

Le rendez-vous n'aboutira pas forcément à un parcours tout tracé, et heureusement, puisque l'orientation se dessine en général sur plusieurs années, du choix d'une spécialité à celui d'une école, d'une université, en passant par des options, etc. Mais cela permettra de partir sur de bonnes bases.

 

Le 27 février 2014 Aurélie Djavadi

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