Adolescents

Adolescence : Comment devenir quelqu’un de bien ?

Votre ado se demande ce que signifie “être bon” aujourd’hui ? Voici des pistes de réflexion pour faire la différence entre agir avec gentillesse et être faible… sans chercher à devenir un superhéros mais quelqu’un de bien. Cela demande des efforts. Mais si c’était la clef du bonheur ?

La gentillesse

Des petites attentions, de la tendresse, de l'écoute, des mots doux, de l'indulgence… On a tous besoin de gentillesse ! C'est la bienveillance de votre entourage qui vous permet de vous épanouir sereinement et de surmonter les moments douloureux.

La gentillesse ne rapporte rien directement, mais elle ouvre un cercle vertueux : lorsqu'on est gentil avec quelqu'un, on en tire du bien-être, de la fierté. Et le plus souvent, de la gentillesse en retour. Que du positif donc !

A condition de ne pas confondre gentillesse et sacrifice. Être gentil est une qualité, mais être “trop gentil”, c'est être faible. Pourquoi ? La limite se situe dans le respect de soi. Une personne “trop gentille”, par peur de déplaire, est capable de transgresser sa propre morale, de renoncer à ses valeurs.

Etre gentil, ce n'est pas se plier aux desiderata de l'autre, mais c'est être attentif à lui sans s'oublier pour autant. Etre gentil, ce n'est pas jouer les superhéros, mais avoir de petites attentions désintéressées pour ses proches : aider un ami à réviser une matière que vous maîtrisez, appeler votre grand-mère pour prendre de ses nouvelles, ou aider votre mère à préparer un repas…

L’expérience

Chaque expérience que vous vivez est une opportunité de vous transformer et de progresser. On ne naît pas bon ou mauvais, on le devient en se forgeant une idée du Bien et du Mal, de soi et de son rapport aux autres, au travers des rencontres et des événements de la vie.

Le plus difficile est d'apprendre à tirer le bon de toutes les expériences, même les plus mauvaises. Qui n'a pas eu envie un jour de tout casser ? Après avoir été agressé par exemple, vous pouvez n'avoir qu'une idée en tête : vous venger. Et c'est une réaction normale.

C'est alors qu'être bon demande un véritable effort : celui de rester moral malgré les sentiments négatifs qui vous submergent. Mais c'est un effort qui paie : en restant droit malgré les attaques, vous évitez de donner des prises à vos adversaires. Ils auront du mal à s'acharner davantage.

Quant à vous, vous pourrez ajouter plusieurs acquis à votre liste de qualités humaines : le self-control, la sagesse, la capacité à pardonner…

Le questionnement

Dans les livres ou les films, les grands sages sont toujours représentés sous les traits de vieilles personnes. C'est qu'il faut du temps pour engranger tant de savoir et de sagesse. Mais on peut être bon avant d'être sage.

Être bon, ce n'est pas avoir la réponse à toutes les questions, c'est avoir le courage de s'en poser. Finalement, pour vous, c'est quoi être bon ? Votre réponse peut changer au cours de la vie, être remise en question par une rencontre ou une expérience…

Mais le simple fait de vous la poser de temps en temps permet de garder le cap vers le Bien, et de toujours vous améliorer. De quoi être fier de vous, et vivre heureux.

Le 7 janvier 2013 Chloé Plancoulaine, rubrique “Entre nous”, Phosphore, numéro de décembre 2012