Scolarité

Election présidentielle 2012 : quelles propositions pour l’école ?

L’éducation est l’un des sujets qui préoccupent le plus les Français. Au cœur des inquiétudes : les enseignants non remplacés, les rythmes trop lourds, le suivi des enfants en difficulté… Que proposent les candidats à l’élection présidentielle ?

Le nombre d’enseignants

Aucun candidat ne fait l'impasse sur le recrutement des professeurs. Le président sortant lui-même, Nicolas Sarkozy (UMP), envisage de rompre avec la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux qu'il avait lancée en 2007, mais seulement en maternelle et en primaire. Sa mesure phare pour mieux encadrer les élèves consiste à proposer aux enseignants de passer à “26 h de présence, au lieu de 18 h de cours”.

François Bayrou (Modem) compte “maintenir le nombre d'enseignants”, Marine Le Pen (Front National) souhaite remplacer tous les départs en retraite, et Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) propose un plan de recrutement dans l'Education nationale.

Eva Joly (Les Verts) table sur 20 000 créations de poste, et François Hollande (PS) sur 60 000 en cinq ans. Le but du candidat socialiste : “qu'il y ait plus d'enseignants que de classes”. Les nouveaux personnels seraient affectés en priorité en primaire, ainsi que dans les zones défavorisées.

Les rythmes scolaires

François Bayrou promet de remanier les emplois du temps et de limiter la semaine à 28 h de cours. Eva Joly suggère de rogner sur les vacances pour alléger les journées de classe. C'est aussi la position que défend Nicolas Sarkozy. François Hollande compte aussi mieux répartir les heures de classe sur l'année, et sortir du cadre de la semaine de quatre jours.

L’accueil des plus jeunes

La plupart des candidats mettent l'accent sur le primaire, certains se penchent aussi sur l'entrée en maternelle. François Hollande veut l'ouvrir davantage aux enfants de moins de trois ans et instaurer une “obligation d'accueil” à partir de trois ans.

Jean-Luc Mélenchon parle “d'allonger le temps scolaire”, en substituant à l'obligation d'instruction de 6 à 16 ans celle d'une scolarisation de 3 à 18 ans.

Le soutien scolaire

C'est en augmentant le temps de présence des enseignants que Nicolas Sarkozy entend développer un accompagnement personnalisé.

François Bayrou envisage que les devoirs soient supervisés par des tuteurs dans l'établissement, et de créer des collèges “hors les murs” pour remettre à niveau les élèves en échec.

Jean-Luc Mélenchon propose que le soutien scolaire relève d'un service public de l'Education nationale et de rétablir les postes d'enseignants spécialisés qui ont été supprimés (les Rased).

Le 2 avril 2012 Aurélie Djavadi