Sécurité des enfants : quelles précautions pour un été sans dangers ?

Chute, brûlure, intoxication… : sur notre lieu de vacances, comme à la maison, nos enfants ne sont jamais à l’abri d'un accident. Les petits sont parmi les plus touchés. Comment les protéger et leur apprendre à être prudents ? Les conseils de Jean-Paul Lechien, président de l’Institut de prévention des accidents domestiques.

 

Quelles règles de sécurité appliquer à l’arrivée sur le lieu de vacances ?

Jean-Paul Lechien : Les vacances d'été correspondent la plupart du temps à un changement de lieu de vie, souvent non sécurisé. L'enfant qui a l'habitude, chez lui, de toucher la porte froide du four aura plus de risques de se brûler sur celui, non sécurisé, de la maison de location.

La première des choses consiste donc à faire le “tour du propriétaire” pour repérer les dangers : un puits ouvert dans le jardin d'une maison, un accès facilité du camping vers la route… Une fois les dangers listés, il est plus facile de faire de la prévention, d'adapter notre attitude à la situation.

Et puis, l'été, les parents ont parfois tendance à relâcher leur attention, à prendre les choses avec plus de légèreté. Pourtant, les “barbecues-parties”, les pique-niques dans l'herbe avec leur lot d'insectes piquants, et les piscines des amis doivent faire redoubler de vigilance.

Y a-t-il des risques spécifiques liés aux vacances d’été ?

J.-P. L. : Oui, par exemple tous les risques liés à la baignade, à l'exposition au soleil et à la chaleur. Il s'agit ensuite surtout d'appliquer des règles de bon sens : on ne part pas faire de la voile ou de la randonnée en montagne sans s'informer des conditions météorologiques. Et tant pis si l'orage qui menace contrarie notre programme.

On ne part jamais sans réserve d'eau et un petit en-cas. On ne se jette pas à l'eau après avoir passé une heure sur la plage ou dans la voiture. Bien sûr, le risque zéro n'existe pas, mais se mouiller les avant-bras et la nuque suffit à limiter le danger lié à l'hydrocution. On apprend aussi aux enfants à nager le plus tôt possible. Et surtout, on reste attentif !

 

Le 12 juillet 2011 Propos recueillis par Lise Irlandes-Guilbault pour le magazine Toupie.

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