Fête de Noël en cas de divorce ou de séparation : les enfants d’abord !

Fête familiale très symbolique, Noël est un moment que les parents séparés redoutent souvent un peu. De quelle façon éviter les conflits ? Comment préserver la magie qui accompagne cette période de l’année tellement attendue par les enfants ? Les conseils de Geneviève Henry, psychologue.

 

Faire de Noël un moment d’apaisement

Dans beaucoup de familles, du fait de l'éloignement, on organise plusieurs Noëls. “Mais quand les parents sont séparés, c'est important que l'enfant puisse fêter Noël, avec chacun, sans trop d'écart de date, précise Geneviève Henry ; sinon, la fête risque de perdre de sa magie pour l'enfant.” C'est souvent une question d'organisation et d'anticipation.

Si la rencontre est possible, on peut proposer à l'autre parent de passer boire un café et d'apporter son cadeau à l'enfant. Si la rencontre est impossible, on peut profiter de Noël pour se rassembler symboliquement autour des aïeux, grands-parents, arrière-grands-parents quand ils sont encore là. L'idée, c'est de faire de Noël un moment d'apaisement familial pour l'enfant, quoi qu'il en soit.

Ne pas demander à l’enfant de choisir entre ses deux parents

“Au moment des fêtes, les enfants de parents divorcés se sentent parfois coupables de laisser un de leurs parents seul”, observe Geneviève Henry. Il faut absolument les rassurer sur ce point en leur expliquant que l'adulte a une vie sociale, des amis, qu'il sera invité à l'extérieur et ne restera pas seul en l'absence de l'enfant.

“Et on ne demande surtout pas à l'enfant de choisir avec qui il veut passer le réveillon, prévient Geneviève Henry, c'est trop dur !” C'est aux adultes de faire les choses en bonne intelligence et dans le respect de la place de chacun.

Respecter la magie des cadeaux

Noël, pour beaucoup d'enfants, c'est la magie des cadeaux. Quoi d'étonnant à ce qu'ils estiment qu'ils auront deux fois plus de cadeaux parce que leurs parents sont séparés (et les familles parfois recomposées).

“Ils peuvent se retrouver avec quatre paires de grands-parents et trouver la situation avantageuse, commente Geneviève Henry, il n'y a pas de quoi être choqué ! S'ils arrivent à se consoler en se disant : on ne peut pas fêter Noël ensemble, il y aura deux fêtes, mais donc deux fois plus de cadeaux… tant mieux !” Et si les parents réussissent une année à s'entendre pour faire un cadeau commun d'une plus grande valeur, la fête sera réussie !

 

Le 14 décembre 2010 Sophie Coucharrière

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