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En famille

Est-il toujours une solution de garde satisfaisante ?

Dans quelles conditions faire le choix d’un congé parental d’éducation pour qu’il profite à la mère et à son enfant, sans incidences regrettables sur la vie familiale et professionnelle ? Explications et conseils de Sylviane Giampino, psychanalyste et psychologue spécialiste de la petite enfance.

 

Que faire pour améliorer le congé parental d’éducation ?

Sylviane Giampino : En premier lieu, le congé parental devrait pouvoir être un choix ! Ce ne sera le cas que lorsque le nombre de places de garde sera égal aux besoins, et que les parents seront tranquilles sur la qualité des soins offerts à leur enfant en leur absence.

Plusieurs études ont montré qu'un congé parental trop long pénalise les femmes et, par ricochet, les enfants : la reprise du travail au bout de trois ans étant souvent difficile et le retard pris dans la carrière n'étant jamais rattrapé. Je suis donc favorable à un congé parental plus court, mieux rémunéré, et dont une moitié serait prise par le père et l'autre par la mère, de façon réglementaire.

Les évolutions des mentalités sont bien trop lentes et, depuis sa création, le congé parental est presque toujours pris par les femmes. Il faut instaurer une certaine égalité sinon, elle ne se réalisera pas d'elle-même…

Quels conseils pour les parents qui réfléchissent à un éventuel congé parental ?

S. G. : Cette décision doit être mûrie conjointement, en essayant de penser à long terme. Les parents doivent se renseigner sur les effets du congé parental sur leur vie professionnelle, comme le retard de carrière.

Ils doivent être conscients des risques qu'ils prennent en faisant porter la responsabilité économique du foyer uniquement sur l'un des deux parents, et plus sur les deux.

Il est également important d'analyser si ce congé est vraiment désiré et pourquoi : est-on contraint, consciemment ou non, par des pressions idéologiques, par des identifications (ou des contre-identifications) à ses propres parents ou à ce que l'on a vécu étant enfant ?

Ce qui est sûr, c'est qu'il faut prendre le temps de réfléchir et, surtout, décider ensemble afin que, quelle que soit la décision, les suites soient assumées en coresponsabilité.

 

Le 30 septembre 2010 Dossier réalisé par Claire de Guillebon du magazine Picoti.

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