Options latin ou grec : des parents donnent leur avis

Au moment de choisir les options latin ou grec, les parents sont sensibles à l’ouverture culturelle qu’elles peuvent apporter à leur enfant. Mais d’autres enjeux, plus implicites, entrent en compte… Témoignages.

 

“Enrichir ses connaissances… et être dans une bonne classe”

Muriel : “Camille a suivi des cours de latin pendant trois ans. Je lui ai conseillé d'en faire pour qu'elle puisse acquérir une culture générale… mais je voulais aussi être sûre qu'elle soit dans une bonne classe.

En cinquième et en quatrième, tout s'est bien passé, mais la troisième l'a déçue, au point qu'elle n'a pas souhaité continuer au lycée. Je trouve que cela lui a beaucoup appris du point de vue de l'origine des mots, et cela l'aide aussi à réfléchir à la tournure des phrases.”

“Devoirs, emploi du temps : il faut tenir le cap !”

Caroline : “Pour mon mari et moi, qui avions fait du latin, il était évident que nos enfants suivraient aussi cette option. Dans la mesure, bien sûr, où ils pourraient assumer cet investissement.

Je pense que cela ne peut être que bénéfique : en tant que base de la langue française, le latin apporte des références de vocabulaire et permet d'enrichir sa culture. Astrid, 18 ans, a persévéré jusqu'en troisième, en revanche, nous n'avons pas imposé le latin à Hugo pour qu'il se concentre sur les matières principales. Quant à notre cadet, aujourd'hui en quatrième, nous lui conseillons de s'inscrire aussi en grec l'an prochain, car il est à l'aise dans son travail scolaire.

En tant que parents, si on ne tient pas la barre, c'est sûr qu'ils ont très vite envie d'arrêter. Ils vivent souvent comme une injustice de commencer plus tôt que leurs camarades le matin. Les professeurs ont beau dire que le latin n'est pas une surcharge de travail, ils donnent pas mal de devoirs et les élèves sont sanctionnés s'ils ne les font pas !”

“Une prof géniale et l’envie de suivre des études d’histoire”

Corine : “Ma première motivation était, je ne le cache pas, que ma fille se trouve dans une classe d'élèves motivés, après une sixième où elle ne pouvait pas suivre les cours tant il y avait de chahut ! Je l'ai donc encouragée dans son choix, mais l'initiative de prendre l'option latin lui revient. Elle apprécie cette matière ; la prof n'y est pas pour rien, car elle a une façon géniale de transmettre ses connaissances.

Quant au grec, c'est vraiment un choix de ma fille, car elle désire devenir égyptologue ou archéologue. De plus, cela peut lui permettre de gagner des points au brevet.”

 

Le 1 juin 2012 Aurélie Djavadi

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