Scolarité

Orientation : les filles et les garçons sont-ils égaux au collège ?

Au moment des choix d’orientation, filles et garçons ne reçoivent pas toujours les mêmes conseils ! Pour aider notre enfant à choisir la voie qui lui conviendra le mieux, gardons l’esprit ouvert et méfions-nous de certaines idées qui ont du mal à disparaître.

Motiver les filles autant que les garçons

Il est un point sur lequel notre vigilance doit porter, en particulier si l'on est parent d'une fille. Plusieurs études ont montré que la pression du système scolaire – et la pression sociale dans son ensemble – est plus forte sur les garçons. A l'inverse, on est globalement moins exigeants vis-à-vis des filles, on les pousse moins, et moins loin…

Ce sexisme caché est un travers réel et dangereux du système ainsi qu'un vrai piège à moyen terme dont il faut avoir pleinement conscience pour aller à contre-courant. Son premier effet est la désaffection des filières scientifiques – jugées plus difficiles que les filières littéraires – par les filles.

Garder l’esprit ouvert

Au sein du collège, le conseiller d'orientation, qui est psychologue, peut faire un tour d'horizon avec l'enfant, à partir de ses résultats scolaires. Malheureusement, ces personnels sont peu nombreux et se partagent souvent entre plusieurs établissements. Ils sont présents un jour par semaine dans la plupart des cas, ce qui les rend peu disponibles. Le professeur principal peut aussi répondre à des questions sur les choix d'orientation.

En tout état de cause, il est important de garder l'esprit ouvert, de prendre du recul par rapport à l'élitisme viscéral de notre système qui a tendance à privilégier les disciplines intellectuelles et les personnalités très scolaires, au détriment des matières technologiques ou artistiques et des individualités créatives et/ou manuelles.

Tenir compte de toutes les possibilités

Il est assez simpliste et réducteur de dire, comme on l'entend pourtant souvent : “Tu as de bonnes notes en maths, tu feras une prépa !” Il faut bien savoir qu'aujourd'hui les secteurs qui créent des emplois ne sont pas les plus valorisés par notre enseignement traditionnel.

Le 4 février 2014 Laure Dumont (30/06/2012)