Questions intimes, problèmes scolaires ou familiaux : comment répondre aux ados ?

Amour, collège, amitié, corps, famille… les interrogations ne manquent pas quand arrive l’adolescence. Pour aider vos enfants, les journalistes du magazine Okapi ont répondu à 100 questions, sélectionnées parmi celles que les ados envoient chaque jour à la rédaction. Un hors-série à ne pas manquer… et à leur emprunter ! Extrait.

 

Comment parler “soutif” avec ma mère ? 

Une lectrice : “Je suis très pudique et je n'ose pas demander à ma mère qu'elle m'achète des ‘soutifs’. Pourtant, j'en ai besoin, surtout en sport ! Comment en as-tu parlé à ta mère quand tu avais mon âge ? Merci pour ton aide !”

La rédaction d’Okapi : Moi, ça a été l'inverse, c'est ma mère qui m'en a proposé et moi qui n'en voulais pas… au début. J'avais sans doute un peu peur de grandir ! Quand les tétons poussent, c'est que l'on est en train de devenir une jeune fille. Cette évolution n'échappe sûrement pas à ta mère, d'autant qu'elle est aussi passée par là. Peut-être attend-elle que tu prennes l'initiative d'en parler. Parce qu'elle a du mal à se faire à l'idée que tu n'es plus une petite fille ou, simplement, pour ne pas te mettre mal à l'aise.

Inutile d'attendre d'avoir les seins flasques et fripés pour te lancer ! Sois simple, dis-lui que courir avec des seins qui sautillent n'est ni très discret ni très agréable. Profite des courses pour l'emmener au rayon sous-vêtements et, l'air de rien, t'attarder au rayon soutiens-gorge… Tu verras, au début, ça gratte un peu, mais ensuite, tu ne pourras plus t'en passer. 

Mon père est au chômage. Comment l’aider ?

Une lectrice de 14 ans : “Tu n'aurais pas une idée pour mon problème ? Mon père vient de perdre son boulot et il est très difficile à vivre… Help me ! Merci !”

La rédaction d'Okapi : Ton père grommelle dès le petit déjeuner, rembarre ceux qui le questionnent, a la critique facile… Pour lui, c'est le chômage qui est très difficile à vivre. On dit souvent que la vie repose sur trois piliers : l'amour, le travail et la santé. Si l'un flanche, on peut avoir la sensation que la baraque s'écroule. Et l'ambiance familiale s'en ressent.

Pour toi non plus ce n'est pas facile : les repères de la vie quotidienne ont changé. Vous faites sans doute plus attention aux dépenses. Ton père passe plus de temps à la maison. Et l'image de solidité que tu avais de lui est un peu écornée… À part attendre qu'il retrouve du travail – ce qui devrait arriver avec un peu de chance – que faire ? Ne t'imagine pas que c'est à toi de le sauver de ce mauvais pas. Trouver du travail est une préoccupation d'adulte.

Ne pense pas non plus que le bonheur de ton père dépende de ce que tu pourrais faire ou pas : ce n'est pas parce que tu te fâches avec lui ou que tu as des mauvaises notes qu'il se fera moins embaucher ! A notre époque, il est fréquent de devoir changer de travail.

Toi, préoccupe-toi de réussir ton année scolaire, rends service à la maison et continue à solliciter ton père. Ce sera déjà 80 % de tranquillité familiale gagnée pour lui… et pour toi !

 

Le 10 juillet 2009 La rédaction d'Okapi, pour le hors-série de l'été

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