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Scolarité

Les ados et le racket

Qu'un adolescent se fasse racketter ponctuellement au cours d'une agression ou de manière récurrente au collège, l'expérience est toujours traumatisante.

 

 

  • Il faut distinguer deux types de racket. D'abord, le racket unique : l'adolescent est agressé dans la rue par un ou des inconnus qui le forcent, sous la menace d'une arme ou de coups, à leur remettre son blouson, son portefeuille, son téléphone, etc. Ici, on est dans le cas d'un vol en réunion avec menace ou violence (article 311-9 et 311-11 du nouveau Code pénal).

Le racket au sein du collège

  • Il existe une autre forme de racket qui, malheureusement, fait parfois la Une des journaux. Pendant des semaines, voire des mois, un ou des racketeurs s'en prennent à un adolescent pour le contraindre à leur apporter régulièrement de l'argent et des objets, le menaçant des pires représailles s'il les dénonce. Ce type de racket se déroule le plus souvent au sein même du collège ou à ses abords. On est dans le cadre d'un phénomène de harcèlement et d'extorsion (article 312-1 du nouveau Code pénal).

La honte d'être racketté

  • Dans les deux cas, la victime connaît un réel traumatisme. L'adolescent racketté est souvent animé par une peur intense, il peut ne pas réussir à ressortir seul dans la rue à la suite de l'agression ou finir par renoncer à retourner au collège s'il est racketté au quotidien. Il ressent également de la honte : pourquoi n'a-t-il pas réussi à se défendre quand il a été agressé, pourquoi ne parvient-il pas à se rebeller contre ceux qui le persécutent au long cours ? Au pire, cela peut se traduire par des cauchemars, des crises d'angoisse et de larmes.

Face au racket, interdit de se taire

  • Si le Code pénal prévoit des sanctions en cas de racket, c'est bien qu'il s'agit d'un acte grave à dénoncer impérativement. Voilà ce dont les parents vont devoir convaincre leur adolescent victime. Ils parviendront sans doute plus facilement à l'amener à porter plainte dans le cas d'une agression par des anonymes (moins de peur de représailles) que dans celui d'un racket continu au collège.

En cas de racket, le silence est la pire des attitudes

  • S'il résiste à donner des noms, il faut alors lui expliquer que le silence n'est jamais protecteur, au contraire c'est la porte ouverte à toutes les dérives. L'amener à en parler d'abord de façon anonyme par téléphone à des adultes formés à ces questions peut être une solution dans un premier temps : le numéro de téléphone de Jeunes violence écoute 0 808 807 700 est ouvert tous les jours de 10 h à 22 h. Une fois les responsables du collège avertis, ils seront tenus par la loi d'agir et de prendre des mesures.

 

 

 

Le 23 janvier 2014 Isabelle Gravillon
Photo : Art Siberia-Thinkstock

Pour aller plus loin

• Le site « jeunes violences écoute », et le numéro 0 808 807 700 ouvert tous les jours de 10 h à 22 h.

 

• Retrouvez sur le site un dossier complet pour les parents :

 

www.jeunesviolencesecoute.fr/espace-parents