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Enfants

J’étais où avant de naître ?

Dès 4 ou 5 ans, avec leurs drôles de questions, vos enfants ont le chic pour vous laisser sans voix ! Que leur répondre ? Nous avons sélectionné des questions qui reviennent souvent. Pour chacune, vous trouverez un jeu à faire avec votre enfant pour entamer le dialogue sur un ton ludique. Puis un cheminement pour l’accompagner dans sa réflexion.

 

De quoi veut-il vous parler ?

  • Si les origines de la vie le titillent, les siennes propres l’intéressent tout autant. Derrière sa question, s’en cachent deux autres. «Pourquoi j’existe alors que j’aurais pu ne pas exister ? Pourquoi je suis né dans cette famille et pas dans une autre ?» Il prend conscience du côté aléatoire de la condition humaine. C’est un peu angoissant…

Un jeu pour mieux comprendre

  • Sortez l’album de photos et jouez aux devinettes. «Ce petit garçon, tu le connais très bien : il s’appelle Alain et a aujourd’hui un adorable petit garçon. Mais oui, c’est ton papa, au même âge que toi !»
  • Faites-lui ainsi découvrir tous les membres de la famille, jusqu’aux arrière-grands-parents si c’est possible. Puis dessinez ensemble l’arbre généalogique.

Comment dialoguer avec lui ?

  • Grâce à ce jeu, vous lui montrez que son existence n’est pas tout à fait due au hasard : c’est parce que ces gens ont existé avant lui, se sont aimés, ont eu des enfants que lui a pu voir le jour. Et aussi parce que vous ses parents, vous l’avez désiré. Il y a donc une forme de logique au fait qu’il soit né. De quoi le rassurer un peu ! 

 

  • Mais ne vous étonnez pas s’il se met à raconter une histoire abracadabrante sur ses vrais parents qui habiteraient très loin et seraient très riches… Beaucoup d’enfants de 4-5 ans contestent ainsi leur filiation justement parce qu’elle leur a été imposée et leur semble issue du hasard. Une fantaisie qui leur passe vers 6 ans.

 

Le 8 janvier 2014
Isabelle Gravillon© Enfant Magazine
Photo : Anelina-Thinkstock

Drôles de questions ? Ne bottez pas en touche !

Que répondre à un bambin qui vous demande combien il pesait quand il n’était encore qu’une petite graine ? Et que dire à celui qui voudrait bien savoir pourquoi les humains se font la guerre ? Pas facile… D’où la tendance à botter en touche.

 

«Quel dommage !, s’exclame Nicole Prieur, psychologue et philosophe. Ces interrogations enfantines sont véritablement existentielles et dignes des plus grands philosophes. Elles constituent un trésor qui ne demande qu’à être exploité.

Contrairement à ce que l’on redoute souvent, il ne s’agit pas de donner une réponse précise à ces étonnantes questions. Mais plutôt d’engager un dialogue avec son enfant, de l’inciter à réfléchir, de raisonner avec lui.» Et à quoi ça sert, au juste ? «Cela l’aide à structurer ses capacités à penser. Il peut ainsi se libérer des idées toutes faites, devenir plus autonome et responsable, plus solide dans la vie», insiste-t-elle.