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Enfants

Comment canaliser une trop grande agitation ?

Votre enfant ne tient pas en place à la maison ! En classe, il manque d’attention, il a beaucoup de mal à rester sur sa chaise… Comment canaliser cette agitation qui peut nuire à sa scolarité ? Explications et conseils d’Emilie Moreau-Cervera, psychologue clinicienne.

 

Quelles difficultés un enfant agité peut-il rencontrer à l’école ?

L'agitation génère des difficultés d'attention, en particulier à l'école. L'école, c'est le lieu où l'on apprend à se conformer à des règles, dans un espace social autre que la famille. Rester assis, écouter, ne pas parler tous en même temps, s'atteler à une tâche et la mener à bien… chacun doit être suffisamment respecté pour que tous puissent vivre (et apprendre) ensemble.

L'apprentissage des limites est frustrant mais primordial ! Les enfants agités vont le vivre plus difficilement que d'autres. Car lorsqu'on est agité — donc vif, dynamique mais éparpillé — on a du mal à se rassembler autour d'une tâche. Sans doute auront-ils un immense besoin de se défouler… à la sortie des classes, c'est-à-dire à la maison !

Comment l’aider à canaliser son agitation ?

Il faut commencer par repérer de quel type d'agitation il s'agit. Dans le cas de l'agitation liée à un contexte, il faut se questionner : que vit l'enfant de difficile ? Est-ce en lien avec les apprentissages scolaires ? Y a-t-il des conflits avec les copains ou au sein de la fratrie ? Faut-il repenser le rythme familial pour pouvoir le coucher plus tôt, etc. En parler avec lui est déjà d'une grande aide.

Dans le cas de l'agitation quasi permanente, il incombe aux parents d'entendre l'angoisse de leur enfant et de l'accompagner.

Souvent, ces enfants ont du mal à rester seuls avec leurs pensées, ne supportent pas de “s'ennuyer” et cherchent à être entourés en permanence. Un parent pleinement disponible à certains moments aura plus d'aisance à faire accepter les moments où il l'est moins et où son enfant doit supporter d'être seul (y compris dans la même pièce).

 

Le 19 janvier 2014 Emilie Moreau-Cervera, psychologue clinicienne, propos recueillis par Anne Bideault
Photo : Vicheslav-Thinkstock

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